Et si notre cerveau était un terrain d’entraînement ? Un espace à cultiver, façonner, renforcer ? La sophrologie, bien plus qu’une simple méthode de relaxation, est un véritable entraînement mental et corporel qui agit directement sur le fonctionnement de notre cerveau. Grâce à des outils simples et puissants, elle mobilise les mécanismes de la neuroplasticité, renforce l’équilibre entre les deux hémisphères cérébraux, et permet d’ancrer des états internes bénéfiques. Le tout, au service d’un objectif essentiel : s’autoriser à être soi-même, pleinement et sereinement.
Un cerveau qui change, c’est possible : bienvenue dans la neuroplasticité
Pendant longtemps, on pensait que le cerveau était figé à l’âge adulte. Aujourd’hui, les neurosciences nous prouvent tout le contraire : le cerveau est malléable. C’est ce qu’on appelle la neuroplasticité. En clair, nos expériences, nos émotions, nos pensées, nos habitudes façonnent nos circuits neuronaux. Le cerveau se réorganise en fonction de ce que nous vivons… et surtout, de ce que nous répétons.
C’est là que la sophrologie intervient comme un entraînement doux mais puissant. À travers la répétition de pratiques corporelles (relaxation dynamique), de respirations conscientes et de visualisations positives, on va peu à peu entraîner le cerveau à réagir autrement, à cultiver d’autres sensations, à créer de nouvelles associations.
Ce qu’on vit et ressent régulièrement devient un chemin neuronal plus rapide, plus accessible. La sophrologie construit peu à peu des autoroutes de sécurité, de confiance, de calme.
Un entraînement bilatéral : faire dialoguer les deux cerveaux
Le cerveau humain est composé de deux hémisphères :
- Le gauche : analytique, rationnel, logique.
- Le droit : intuitif, émotionnel, global, créatif.
Bien souvent, dans notre société, l’hémisphère gauche est sursollicité : penser, prévoir, contrôler, analyser… Au point parfois de nous couper de notre ressenti, de notre corps, de notre intuition. Or, être pleinement soi, c’est aussi écouter ses émotions, suivre son élan, ressentir ce qui est juste pour soi.
La sophrologie agit comme un rééquilibrage : les pratiques corporelles (qui activent l’hémisphère droit), associées à la verbalisation (hémisphère gauche), réactivent la coopération entre les deux cerveaux. On crée une circulation fluide entre réflexion et ressenti, entre pensée et intuition.
Ce dialogue interne rétabli nous permet de nous sentir aligné.e, plus à l’écoute de notre vérité profonde, et donc plus en capacité de faire des choix qui nous ressemblent.
Ancrer des états internes bénéfiques
Imaginez que vous puissiez, à volonté, retrouver un état de calme profond, de confiance, ou de clarté intérieure. C’est exactement ce que propose la sophrologie : créer, ressentir et ancrer des états internes bénéfiques, pour qu’ils deviennent des ressources disponibles à tout moment.
Comment ? Grâce à des visualisations guidées, mais aussi à l’attention portée aux sensations dans le corps. Lorsqu’on vit un moment agréable en sophrologie (par exemple une visualisation de réussite, ou un souvenir de joie), on prend le temps de l’incarner, de le ressentir physiquement, de le respirer, de l’intégrer.
Et plus on répète ce type d’expériences, plus le cerveau les associe à des circuits neuronaux spécifiques. On devient alors capable de se reconnecter rapidement à ces sensations dès qu’on en a besoin, comme si on appuyait sur un interrupteur intérieur.
Cela change notre rapport à nous-même : on cesse de dépendre des conditions extérieures pour se sentir bien. On devient acteur.rice de son propre état intérieur.
La sophrologie comme chemin de transformation intérieure
S’autoriser à être soi-même, ce n’est pas toujours évident. Cela demande souvent de déconstruire des conditionnements, de traverser des peurs (celle de déplaire, d’être rejeté.e, de ne pas être à la hauteur), et de revenir à ce qui nous anime profondément.
La sophrologie ne donne pas de réponse toute faite. Elle propose un espace d’exploration intérieure, de retour à soi, sans jugement. Un temps pour se rencontrer, dans un climat de sécurité.
Progressivement, grâce à la répétition des pratiques :
- On prend conscience de ses besoins réels,
- On apprend à reconnaître ses émotions sans s’y laisser submerger,
- On réinstalle de la sécurité dans le corps (ce que la théorie polyvagale appelle « l’état ventral vagal », propice à la connexion, à la confiance et à l’expression de soi),
– Pour aller plus loin, voir l’article sur la théorie polyvagale juste ICI – - On renforce son sentiment d’existence et sa capacité à dire « je ».
Ce processus est à la fois cognitif, émotionnel et corporel. Il engage tout l’être. C’est pourquoi les effets de la sophrologie sont souvent profonds et durables.
Quelques exemples concrets d’effets positifs sur le cerveau
Voici quelques transformations fréquentes observées chez les personnes qui pratiquent régulièrement la sophrologie :
- Meilleure régulation du stress : baisse du cortisol, retour à l’équilibre du système nerveux autonome.
- Réduction des ruminations mentales : le cerveau est moins parasité par le passé ou l’avenir, il est plus ancré dans le présent.
- Renforcement du cortex préfrontal : zone impliquée dans la concentration, la prise de recul, la gestion des émotions.
- Diminution de l’hyperactivité de l’amygdale : moins de réactivité émotionnelle, plus de calme face aux situations.
- Création de nouveaux ancrages internes : accès plus rapide à des états de sécurité, d’estime de soi et de confiance.
Conclusion : vous avez le droit d’être vous-même… et votre cerveau peut vous y aider
La beauté de la sophrologie, c’est qu’elle nous rappelle une chose essentielle : vous avez en vous les ressources pour vous transformer, vous autoriser, vous affirmer. Ce n’est pas une question de volonté pure, ni de performances. C’est un chemin d’entraînement progressif, doux, accessible à tous.
Votre cerveau est prêt à changer, à apprendre de nouvelles façons de penser, de ressentir, d’agir. Il attend simplement qu’on lui donne les bonnes expériences à répéter. Et c’est exactement ce que la sophrologie propose : des outils pour rééduquer en douceur le dialogue intérieur, renforcer la sécurité, et installer des bases solides pour être pleinement soi.
S’autoriser à être soi-même, c’est d’abord un choix intérieur. La sophrologie vous accompagne pour que ce choix devienne une réalité vécue, incarnée, ancrée.
