« Que vous pensiez être capable ou ne pas l’être, dans les deux cas, vous avez raison. »
Cette citation d’Henry Ford illustre parfaitement l’impact immense de nos pensées et de nos croyances sur notre vie. Bien souvent, sans même nous en rendre compte, nous nous imposons des barrières invisibles qui limitent nos envies, notre potentiel, freinent nos projets, voire sabotent notre épanouissement personnel et professionnel. Comprendre ce mécanisme est la première étape pour reprendre le pouvoir sur soi-même.
Les croyances : des filtres inconscients
Dès notre plus jeune âge, nous construisons des croyances. Elles sont le fruit de notre éducation, de notre environnement culturel, des expériences vécues, et parfois de simples phrases entendues à répétition («Laisse-moi faire, tu n’y arrives pas », « Il faut travailler dur pour réussir »…).
Ces croyances fonctionnent comme des lunettes à travers lesquelles nous interprétons le monde.
Elles déterminent ce que nous percevons comme possible ou impossible, ce que nous pensons mériter ou non, et orientent nos comportements et nos décisions.
👉 Pour approfondir ce sujet, je t’invite à lire cet article D’où viennent les croyances limitantes ?.
Il existe deux grands types de croyances :
- Les croyances aidantes, positives, stimulantes : elles nous soutiennent, nous poussent à agir, à persévérer, à nous dépasser.
- Les croyances limitantes : elles nous enferment, nous freinent, créent des peurs injustifiées ou des auto-sabotages.
Prenons un exemple : si je crois que « je ne suis pas créatif », je ne tenterai même pas d’explorer des activités artistiques, je n’oserai pas proposer des idées nouvelles en réunion, et je passerai à côté d’opportunités de développement.
Les pensées : l’écho quotidien de nos croyances
Nos pensées sont le prolongement de nos croyances. À chaque situation rencontrée, notre cerveau produit des pensées automatiques, souvent teintées par nos filtres inconscients.
Par exemple, face à un échec, une personne pourra penser :
- « J’ai échoué, donc je suis nul » (pensée issue d’une croyance limitante sur la valeur personnelle)
ou au contraire : - « Cet échec me fait prendre conscience de ce qui pourrait être amélioré » (pensée issue d’une croyance aidante).
La répétition de certaines pensées finit par renforcer les croyances associées. C’est un cercle vicieux : plus je me dis que je ne suis pas capable, plus je le ressens, et plus j’agis (ou plutôt je n’agis pas) en cohérence avec cette croyance.
Et sachant que 95% de nos pensées sont identiques à celles de la veille…
Comment nos croyances limitent-elles nos vies concrètement ?
1. Elles limitent nos choix
Si je crois que je n’ai pas les compétences pour entreprendre, je ne tenterai jamais de lancer mon projet. Mes choix professionnels ou personnels seront dictés par la peur de l’échec plutôt que par mes réelles envies.
👉 Pour t’inspirer à oser faire des choix plus alignés, je t’invite à lire cet article Choisir, ce n’est pas renoncer, c’est avancer.
2. Elles influencent nos relations
Des croyances comme « Les autres sont toujours mieux que moi » ou « Je ne mérite pas d’être aimé(e) » peuvent saboter nos amitiés, nos histoires d’amour, nos relations professionnelles. Nous pouvons devenir méfiants, dépendants affectivement, ou au contraire nous isoler.
3. Elles affectent notre bien-être
Des pensées récurrentes négatives entretiennent l’anxiété, la tristesse, et parfois même la dépression. Nos croyances conditionnent aussi notre rapport au stress : si je crois que je ne suis pas capable de gérer un imprévu, chaque petite difficulté devient une montagne insurmontable.
👉 Lis aussi Faire tout comme il faut : l’injonction invisible qui épuise pour comprendre comment certaines attentes inconscientes nous épuisent.
4. Elles nous empêchent d’évoluer
La croyance que « je suis comme ça et je ne peux pas changer » est l’une des plus puissantes prisons mentales. Elle ferme la porte à toute évolution, alors que notre cerveau est capable d’apprentissage et de transformation à tout âge.
Comment dépasser ses croyances limitantes ?
La bonne nouvelle, c’est qu’une croyance n’est qu’une interprétation, pas une vérité. Il est tout à fait possible de les transformer !
1. Prendre conscience de ses croyances
Commencez par observer vos pensées récurrentes, surtout dans les moments de doute ou de blocage. Demandez-vous :
- Quelle croyance se cache derrière cette pensée ?
- Depuis quand je crois cela ?
- Est-ce que c’est vraiment vrai dans tous les cas ?
2. Questionner leur validité
Challengez vos croyances limitantes :
- Existe-t-il des contre-exemples ?
- Comment réagirait quelqu’un qui ne croit pas cela ?
- Qu’est-ce que je pourrais penser d’autre, qui serait plus aidant ?
👉 Pour aller plus loin, je t’invite à lire Et si le changement venait de l’intérieur ?.
3. Créer de nouvelles croyances aidantes
Formulez des affirmations positives et réalistes. Par exemple :
- « J’ai le droit d’apprendre et de progresser. »
- « Chaque expérience me fait grandir. »
- « Ma valeur ne dépend pas de mes résultats. »
4. S’entraîner au quotidien
Changer de croyances demande de la patience et de la répétition. C’est comme entraîner un nouveau muscle mental. Visualiser vos réussites, pratiquer la gratitude, tenir un journal de vos progrès sont des moyens concrets de renforcer vos nouvelles croyances.
👉 Une approche qui peut t’y aider : Le tableau de visualisation : un outil puissant pour réaliser tes rêves.
5. Se faire accompagner
Parfois, certaines croyances sont profondément ancrées et difficiles à déloger seul(e). Un accompagnement en sophrologie, en coaching ou en thérapie peut être d’une grande aide pour aller plus loin et plus en profondeur.
Conclusion : Et si nous osions croire autrement ?
Nos croyances et nos pensées ne sont pas gravées dans le marbre. Elles sont le fruit d’un passé, mais nous pouvons choisir notre avenir en les transformant. Apprendre à les repérer, les comprendre, puis les modifier est un chemin de libération personnelle.
Et si, à partir d’aujourd’hui, vous décidiez de croire en votre potentiel, en vos capacités, en vos rêves ? Parce que tout commence là : dans un simple changement de regard sur soi-même.
