Très souvent, et surtout en tant qu’hypersensible, nous nous sentons submergés par nos émotions dites inconfortables (la peur, la colère, la tristesse).
En réalité, une émotion ne dure que quelques secondes à quelques minutes. Elle est en lien avec la réaction physiologique de notre corps face à un stimulus (événement, pensée, échange avec une personne, …).
Seulement, la plupart du temps, nous n’avons pas conscience de ce qui se joue à l’intérieur de nous. Et alors, nous allons interpréter l’émotion et la transformer en pensée, en sentiment qui se prolonge et qui peut perdurer dans le temps.
La peur qui se transforme en angoisse…
La colère qui peut se transformer en frustration constante, en ressassements…
Alors que faire ?
1. Ramener le corps dans la boucle
Quand le mental s’emballe, c’est souvent que l’on est coupé du corps.
Alors, la première étape consiste à ramener la conscience dans les sensations physiques.
Pourquoi ça marche : le mental a besoin d’un « ancrage » sensoriel pour s’apaiser. Si on reste dans le mental, celui-ci s’activera encore plus. Le fait de passer par le corps permet d’activer le système parasympathique (celui de la détente et de la sécurité intérieure) et donc d’envoyer un message à notre cerveau que tout va bien…
(en savoir plus sur cette sécurité intérieure grâce à l’activation du système parasympathique : https://celinecaille-resonance.fr/securite-interieure-et-confiance-en-soi-lapport-de-la-sophrologie/)
Voici ce que je te propose, aussi simplement que ça :
- Installes-toi en position assises et ressens les points d’appui de ton corps (pieds posés sur le sol, dos sur le dossier, mains posées sur les cuisses).
- Respire profondément, en inspirant par le nez et soufflant doucement par la bouche. En essayant au maximum d’allonger ton expiration. Tu peux même te concentrer sur ton ventre qui se gonfle à l’inspir et se dégonfle à l’expir…
- Bouge pour libérer l’énergie : s’étirer, marcher lentement, tapoter le corps, sauter, secouer chaque partie du corps.
- Se dire une phrase ressource :
« Je suis en sécurité ici et maintenant. »
« Je peux respirer, je n’ai rien à prouver. »
« Tout va bien. »
Ne pas hésiter à refaire plusieurs fois ces pratiques. Ces répétitions créent peu à peu un réflexe de sécurité intérieure.
2. Nommer la peur, sans s’y identifier
Derrière une pensée obsédante, il y a souvent une émotion non reconnue (peur, colère, tristesse…).
Très souvent, on va chercher à se raisonner… Sauf que cela ne fonctionne pas…
Plutôt que de vouloir chasser la pensée, je t’invite à venir l’observer :
« Tiens, je remarque que je suis en train d’imaginer le pire scénario. »
« J’entends la peur de ne pas y arriver. »
Cela crée une distance intérieure : tu n’es plus la peur, tu l’observes.
C’est une clé de la sophrologie et de nombreuses pratiques de pleine conscience.
Tu peux également prendre le temps d’aller plus loin, en regardant ce que cette peur (si on reste sur cette émotion) a à te dire, quel message est caché derrière ?
« besoin de reconnaissance »
« besoin de changement » , etc.
(Pour aller plus loin sur l’émotion de la peur : https://celinecaille-resonance.fr/que-nous-indiquent-nos-peurs/)
3. Changer de canal
Enfin, quand le mental tourne en boucle, il faut lui offrir un autre objet d’attention, faire une activité qui vous permet de détourner votre mental :
- Faire une activité créative (dessiner, écrire, chanter).
- Sortir marcher dans la nature.
- Écouter une musique douce.
- Partager un moment avec des amis.
Ces gestes simples peuvent permettre de redonner du mouvement à l’énergie bloquée.
En résumé :
Quand le mental s’accroche :
- Je reviens au corps.
- J’observe sans juger.
- J’accueille l’émotion.
- Je change de canal.
- Je cultive une activité qui me fait du bien.