Quand le doute devient une habitude
Croire en soi n’est pas réservé à quelques privilégiés. C’est une construction intérieure, un dialogue continu entre nos expériences, notre regard sur nous-mêmes et les messages que nous avons reçus depuis l’enfance par l’éducation, la société et les modèles de nos parents. Pourtant, pour beaucoup d’entre nous, ce dialogue est parasité par une voix critique, parfois si familière qu’on ne la remarque même plus.
Cette voix intérieure, ce sont nos croyances limitantes : des pensées automatiques qui façonnent notre manière de voir le monde, et surtout, notre manière de nous percevoir.
Elles nous soufflent que nous ne sommes “pas assez” — pas assez compétents, pas assez légitimes, ou à l’inverse que nous sommes « trop ».
Et, à force d’y croire, nous finissons par leur donner raison.
Mais d’où viennent ces croyances ? Comment influencent-elles notre confiance en soi ? Et surtout, comment s’en libérer pour retrouver un sentiment de sécurité intérieure et de confiance en soir ?
D’où viennent nos croyances limitantes ?
Nos croyances se forment très tôt, dans l’enfance, à partir de ce que nous observons, entendons et ressentons.
Chaque phrase, chaque réaction, chaque silence d’adulte participe à construire notre monde intérieur.
Un simple “fais attention” répété trop souvent peut devenir “le monde est dangereux”.
Un “tu pourrais faire mieux” peut se transformer en “je ne suis jamais à la hauteur”.
Nos croyances peuvent également venir de notre héritage familial, de l’histoire de notre famille, d’événements vécus par nos ancêtres (pour aller plus loin sur ces notions de transgénérationnel : https://celinecaille-resonance.fr/approche-transgenerationnelle/)
Ces croyances se créent pour nous protéger : elles cherchent à éviter la souffrance, le rejet ou l’échec.
Mais, à l’âge adulte, elles continuent d’agir inconsciemment, même lorsqu’elles ne sont plus adaptées.
Elles deviennent des filtres : nous ne voyons plus la réalité telle qu’elle est, mais à travers ce que nous pensons être vrai.
(voir article sur la PNL : https://celinecaille-resonance.fr/en-savoir-plus-sur-la-pnl/)
👉 Par exemple :
- « Je ne suis pas capable »
- « Je n’ai pas de valeur »
- « Si je montre mes émotions, je serai rejetée »
- « Pour être aimée, je dois être parfaite »
- « Réussir, c’est égoïste »
- « Pleurer, c’est être faible. »
- « Les riches sont tous mauvais »
Ces phrases, que nous ne formulons pas toujours consciemment, dictent pourtant une grande partie de nos comportements et peuvent influencer sur notre propre évolution et ainsi nous limiter, nous empêcher…
Le lien entre croyances et confiance en soi
Nos croyances limitantes agissent comme un frein invisible à la confiance en soi (et à tout développement personnel et évolution).
Elles conditionnent notre posture, nos choix et notre capacité à passer à l’action, même si cela peut être inconscient.
Quand une croyance limitante s’active, elle génère des émotions et des sensations corporelles bien précises :
tensions physiques, gorge serrée, souffle court, ventre noué…
Le corps réagit comme s’il devait se protéger d’un danger.
Notre système nerveux, à travers le stress ou la peur, renforce la croyance : “si je me sens mal, c’est bien que je ne suis pas capable”.
C’est un cercle vicieux :
- La croyance s’active (“je vais échouer”)
- Le corps se contracte, le stress monte
- L’action devient difficile, voire impossible
- L’échec apparent vient confirmer la croyance
Pour retrouver confiance, il ne suffit donc pas de “penser positivement”. Selon moi, il est essentiel d’en effet prendre conscience des croyances ET de venir désamorcer le mécanisme émotionnel et corporel en ancrant une autre vérité.
Sophrologie et conscience du corps : un chemin de libération
La sophrologie offre une approche concrète et douce pour transformer nos croyances limitantes.
Elle ne cherche pas à les combattre de front, mais à rétablir le lien entre le corps et l’esprit afin de retrouver un état d’équilibre, de sécurité et d’ouverture.
Revenir au corps pour apaiser le mental
En se centrant sur la respiration, les sensations corporelles et la détente musculaire, la sophrologie permet d’apaiser le système nerveux.
Le corps cesse d’être en “mode défense” et retrouve un état de sécurité intérieure. Il envoie un message au cerveau que tout va bien, il est en sécurité, il peut relâcher.
Visualiser de nouvelles possibilités
Grâce à la visualisation positive, la sophrologie et la PNL (programmation neuro-linguistique – voire article) aident à rééduquer le cerveau.
Le fait d’imaginer une situation vécue avec confiance, calme et assurance active les mêmes circuits neuronaux que si nous la vivions réellement.
Peu à peu, le corps mémorise cette nouvelle réalité : la confiance devient une expérience vécue, et non une idée abstraite.
Sachant que chacun de nous possède cette ressource de confiance à l’intérieur de soi. Chacun de nous porte en lui des exemples où il a pu avoir confiance en lui. Il est essentiel de faire remonter ce souvenir pour l’ancrer d’autant plus dans le corps et que le corps se souvienne !
Renforcer le sentiment de légitimité
En sophrologie, on apprend à reconnaître ses ressources : ses qualités, ses réussites, ses capacités.
En portant attention à ce qui est déjà présent, on rééquilibre le regard souvent biaisé par la critique intérieure.
C’est ainsi que, séance après séance, la croyance “je ne suis pas assez” laisse place à “je suis en chemin, et je suis déjà légitime”. Notre regard sur soi évolue !
Prendre conscience de ses croyances pour les transformer
Comme je l’ai dit précédemment, la première étape vers la libération, c’est la prise de conscience.
Tant que nos croyances restent dans l’ombre, elles dirigent notre vie sans que nous nous en rendions compte.
Voici quelques questions-clés pour les identifier :
- Que me dis-je intérieurement quand je doute de moi ?
- Quelle peur se cache derrière cette pensée ?
- À quel moment de ma vie ai-je commencé à croire cela ?
- Si cette croyance n’existait pas, que serais-je capable d’accomplir ?
Une fois identifiées, les croyances limitantes peuvent être transformées en croyances ressources.
Par exemple :
- “Je ne suis pas capable” → “J’apprends et je progresse à mon rythme”
- “Je ne mérite pas la réussite” → “Je mérite de vivre pleinement ce qui me fait vibrer”
- “Je dois plaire à tout le monde” → “Je choisis d’être authentique avant tout”
Cette transformation demande du temps, de la bienveillance et une pratique régulière.
Pour aller plus loin, dans cet article, je propose des pistes pour identifier ses croyances limitantes : https://celinecaille-resonance.fr/comment-identifier-ses-croyances-limitantes/
Dans les ressources (gratuites) que je propose, tu trouveras également des questions d’auto-coaching pour renouer avec tes forces : https://celinecaille-resonance.fr/ressources/
Croire en soi : un retour à l’essentiel
Croire en soi, ce n’est pas se convaincre qu’on est parfait.
C’est oser se faire confiance malgré l’incertitude.
C’est se souvenir que la valeur d’une personne ne dépend ni de ses réussites, ni du regard des autres, mais de sa capacité à avancer, à apprendre, à se relever.
En libérant les croyances limitantes, on ne devient pas quelqu’un d’autre :
on se reconnecte simplement à ce que l’on est profondément, à l’intérieur de soi ! Et on ose petit à petit être pleinement soi-même.
Et c’est de là que naît la véritable confiance — celle qui ne cherche pas à prouver, mais à vivre de façon authentique.
Conclusion : réécrire son histoire intérieure
Les croyances limitantes ne sont pas des fatalités.
Elles sont des fragments d’histoires anciennes, que nous pouvons revisiter avec douceur et conscience.
Chaque respiration consciente, chaque instant de présence à soi, chaque regard bienveillant posé sur nos fragilités, vient réécrire un morceau de cette histoire.
En apprenant à écouter notre corps, à accueillir nos émotions et à choisir des pensées plus justes, nous réaffirmons cette vérité essentielle.
Pour aller plus loin : télécharge des ressources gratuites : https://celinecaille-resonance.fr/ressources/