La sophrologie est encore aujourd’hui une pratique peu connue et qui suscite des malentendus.
Souvent assimilée à des pratiques voisines ou confondue avec d’autres approches du bien-être, elle reste encore mal comprise par le grand public. Dans cet article, je vous propose de mettre le doigt sur ce que n’est pas la sophrologie, afin de mieux en cerner les contours et d’en saisir la singularité.
1. Le sophrologue n’est pas un médecin
Bien que la sophrologie puisse avoir des effets bénéfiques sur la santé physique, mentale et émotionnelle, elle ne se substitue en aucun cas à un suivi médical.
Un sophrologue ne pose pas de diagnostic et ne prescrit pas de traitement médicamenteux.
Son rôle est d’accompagner les personnes à travers des techniques psycho-corporelles (mouvements du corps, respiration, visualisation…) . Il ne remplace ni le médecin, ni le psychologue, ni tout autre professionnel de santé. Toutefois, il peut être très pertinent de combiner cette pratique avec la médecine dites conventionnelle.
2. La sophrologie n’est pas une psychothérapie
La sophrologie n’est ni une psychothérapie, ni une psychanalyse. Elle ne cherche pas à analyser le passé ou à explorer l’inconscient. Son approche est davantage orientée vers le présent et le futur, en permettant à la personne de développer ses propres ressources. Il s’agit d’un entrainement du corps et de l’esprit visant à renforcer le bien-être, la sérénité, la sécurité intérieure et la confiance en soi.
3. La sophrologie n’est pas de l’hypnose
Si la sophrologie utilise des techniques de visualisation et d’états modifiés de conscience, elle diffère fondamentalement de l’hypnose. En sophrologie, l’objectif est que la personne reste toujours actrice et consciente de ce qu’elle vit. Contrairement à l’hypnose, où il peut y avoir une induction plus profonde de l’état de conscience, la sophrologie vise à renforcer l’autonomie du pratiquant en l’aidant à mobiliser ses propres ressources.
4. La sophrologie n’est pas une méthode magique
Certaines personnes pourraient s’attendre à des résultats immédiats ou à une solution miracle à leurs problèmes. Or, la sophrologie est une pratique qui demande de l’investissement personnel et de la régularité. Les bénéfices se construisent progressivement, à travers une implication active de la personne dans son propre cheminement.
5. La sophrologie n’est pas une religion ni une secte
La sophrologie n’est associée à aucun dogme religieux ni à une quelconque mouvance sectaire. Elle repose sur une approche laïque et scientifique, inspirée de disciplines telles que la psychologie, la neurophysiologie, le yoga, la pensée positive et la philosophie. Elle est accessible à tous, sans distinction de croyance ou de conviction.
6. La sophrologie n’est pas du yoga
Si la sophrologie partage avec le yoga certains exercices de respiration et de relaxation, elle s’en distingue par son approche plus pragmatique et accessible. Le yoga implique souvent une pratique physique plus poussée et des postures précises, tandis que la sophrologie se concentre davantage sur l’expérience sensorielle, corporelle et mentale. En sophrologie, les mouvements de relaxation se pratiquent en dynamique et principalement debout ou assis afin de permettre une meilleure adéquation avec les postures du quotidien.
7. La sophrologie n’est pas de la méditation
La méditation, notamment la pleine conscience, repose sur l’observation passive de ses pensées et de ses sensations. La sophrologie, elle, implique une dynamique d’activation : elle ne se contente pas d’observer, elle engage la personne à agir mentalement pour transformer son ressenti physique et renforcer ses capacités.
8. La sophrologie n’est pas une simple relaxation ou un simple moment de bien-être
Si la sophrologie inclut des techniques de relaxation, elle est bien plus qu’un simple outil de détente. Son objectif est d’accompagnerles personnes à développer la conscience de soi, l’écoute de soi et se reconnecter à ses valeurs et ressources intérieures afin de vivre pleinement sa vie. Elle permet d’apprendre à observer et réguler ses émotions, renforcer la confiance en soi et acquérir des outils concrets pour mieux vivre certaines difficultés du quotidien.
La sophrologie est une véritable discipline d’épanouissement personnel et d’autonomie, bien au-delà d’un simple moment de détente.
Il est parfois possible que des remontées émotionnelles, des pensées négatives ou des tensions physiques se réveillent lors des séances de sophrologie. L’objectif sera alors de les accueillir car elles font pleinement partis de soi et de cet instant. La sophrologie embrasse en effet, toutes les dimensions de l’expérience et l’existence, sans jugement.
Qui plus est, la sophrologie se pratique essentiellement en posture dite « active » (assis ou debout, rarement allongé).
9. La sophrologie n’est pas réservée à une élite
Contrairement à certaines idées reçues, la sophrologie n’est pas uniquement destinée aux sportifs de haut niveau, aux artistes ou aux chefs d’entreprise. Elle s’adresse à tout le monde, quels que soient l’âge, la condition physique ou le niveau de stress. Elle peut être pratiquée dans un cadre individuel, en groupe, en entreprise ou même dans des structures sociales.
10. La sophrologie n’est pas une technique de massage
Seule la voix du sophrologue guide les séances, à aucun moment, le sophrologue passe par le toucher.
Conclusion
Clarifier ce que n’est pas la sophrologie permet de mieux comprendre sa valeur et son apport.
Il s’agit d’une discipline accessible à tous, qui repose sur des techniques simples et efficaces pour améliorer la connaissance de soi et le bien-être.
Bien plus qu’une simple relaxation, elle est une méthode de développement personnel qui permet de prendre conscience de ses ressources et de les activer au quotidien.
